31 août 2011
A chaque fois nous chavirons de l'autre lieu où
A chaque fois nous chavirons de l'autre lieu où nos bras se rassemblent. La neige de notre respiration fond dans le grand corps du soir où nous déplions nos mots imbibés de l'alcool des songes. Nous crions à tue-tête cette folie de n'être plus qu'une seule voix sur les draps jetés dans la pénombre de notre pudeur. Effarés de n'être plus qu'un seul corps qui fait trembler les muscles dans la chaleur vacante. Cette image déroutée une fois atteinte nous accompagne au coeur de notre inattention, nous laisse pour morts tant nos lèvres ont mordu à la plénitude de l'instant. Et dans cet instant où la parole s'égare, nous ne quittons pas ce ciel, à quelques centimètres du sol, où nous sommes ranimés.
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