Monter jusqu'à la terrasse entre ciel et mer est
Monter jusqu'à la terrasse entre ciel et mer est une divagation pour la marche. Chemins entortillés vers l'absolu. La marche s'effrite aux abords de l'approche. Les chats se déplacent avec l'ombre. Lentement. La course du soleil, voilà la grande affaire. Monter jusqu'à la terrasse nus comme le pavé, fiévreux comme le pavé sous un soleil d'enclave. Somnambules en plein jour. Chargés de nuits. Il faut suivre le ciel abrupt comme peignait Cézanne. Sur la terrasse, un simple enclos pour préserver l'éternité et ce vieux gardien sans âge, au sourire édenté de voir âme qui vive, lui qui soigne les morts sous leur lit de chaux vive. Sans lui, chaque tombe serait avalée par l'anonyme blancheur. Blancheur aveuglée, aveuglante. Blancheur engloutie par la grande mâchoire bleue tout en bas, au-dessus.