L'amour est une vraie peau de vache...

L’indifférence, quelle tranquillité. Ca nous met hors de portée de ces bouffées d'amour qui étranglent au collet. Les émotions qui vous titillent le cerveau, parlons-en, ça suinte le fétide, ça dégouline l'excès, ça insinue le délire qui aliène le jugement, ça fait valser toutes convenances, alors l'indifférence, oui, on en redemande, car, elle au moins on la ravale d'un coup même si ça hoquette dans le larynx. L'indiiférence au moins, ça ne vous greffe pas au coeur des émotions qui vo,us submergent, l'indifférence ça vous glisse sur l'épiderme comme une pluie de novembre. L'amour c'est gros comme une vacherie ontologique, ça ne se digère pas comme ça d'un trait. Ca vous fout la peur au ventre et ça vous distembrouille le coeur. Alors pour peu que l'organe soit déjà fragile, ça vous vampirise comme Kafka s'est infusé des mots de sa correspondance avec Miléna. Amour mortifère comme il le dit lui-même, lui qui a osé réclammer l'amour de Miléna pour servir son art. Victime de cet amour insistant et gluant, Miléna se meurt. Amour toxique et malfaisant, elle a péri par manque d'indifférence. De quel droit me refiler ton amour faussement débonnaire aux heures éprouvées. L’amour ainsi feint par qui l’éprouve en moche sait choisir sa proie, comme le poux une tête gorgée de sang, comme pour mieux s’accrocher. L'amour c'est comme la tique de Deleuze, ça attend son heure pour se laisser choir sur sa proie. Mais qui a dit que je t'aimais moi, c'était bien commode de le supputer. Et si je te respecte : "je ne te plaque pas mon cataplasme cardiaque en plein dans l’affectif comme une baffe dans la gueule ! (Orlando de Rudder).