Le sentiment nous fait faillir plus loin que le

Le sentiment nous fait faillir plus loin que le jour, que la nuit. Plus loin que ce que nous savons de nous-mêmes. Il nous fait trébucher tôt ou tard dans les catacombes de notre propre histoire. Nous fait osciller entre un presque tout et un presque rien. L'ombre de l'autre mange de notre clarté, de cet air aveuglant qui nous déporte sans cesse de notre innocence. L'amour a ceci de plus vivifiant qu'il ne pactise pas avec les vents contraires. Il dirait ceci : j'ai accueilli tes peurs dans mes yeux et les ai chassé comme de mauvais rêves. Je me suis souvent endormie avec elles. Aujourd'hui ta voix ne tremble plus, ton corps ne se tord plus, quelque chose de ferme a pris possession de toi. L'enfant en toi n'est plus envahi par un sentiment plus grand que lui. Je suis là. Simplement là.

Comments

[amel]

Merci à vous deux pour ces commentaires...

[orlando]

Figure de la présence: vous voilà... C'est bien être là... cette présence qui nous fonde... et vous la dites vraiment... c'est une belle chose, la présence... Et la votre monte une profondeur solide, féconde! Quelle joie!

[Faizine]

Je ne sais où poser mes mots. Vous dire: je vous lis. Chacun de vos textes attirent mon regard. Le jeu de vos mots est un tel plaisir. Vos mots à lire, à toucher du regard, à humer de tous nos sens...
Aussi, je dépose mes mots sur le dernier texte, en sachant que demain déjà, il ne sera plus le dernier.
Cordialement,