La ligne de fuite se dessine dans l'ouverture du
La ligne de fuite se dessine dans l'ouverture du manquement. Je gravis le songe avare et concis et dans cette ligne de brisure j'entends une modulation phonétique féconde comme le crépitement de la flamme. La journée raccourcie de rêves éphémères nous emportent vers des terres arides et nuptiales. Dans ce paysage, la foudre nous laisse sur le carreau, jetés l'un contre l'autre à ne plus savoir quoi dire. Ardeur des corps dans l'éboulis qui transgresse la chair. Les yeux posés sur ce silence nous troue les tympans du côté de la pente abyssale d'où nous serions nés. La soif s'éprend de nos corps qui disent oui au désir mutilé par le malheur qui construit la peur de n'être que cela. Deux corps abymés l'un dans l'autre, épousant le miroir de la préhistoire des ombres. La nuit tombe sur nos corps comme la découverte d'un puits où nos lèvres viendraient se poser.