Zao Wou-Ki : le vent dans la brisure
« Montrer en dissimulant, briser et faire trembler la ligne directe, tracer, en musant, les détours de la promenade et les pattes de mouche de l'esprit rêveur, voilà ce qu'aime Zao Wou-Ki et, tout à coup, avec le même air de fête qui anime campagnes et villages chinois, le tableau apparaît, frémissant joyeusement et un peu drôle dans un verger de signes ». Henri Michaux
L'oeil ne peut murir plus haut que la tige tout se détache dans la brisure le jeune roseau a dissipé le bleu des eaux la vie bourgeonne entre les blancs le vent souffle dans la fracture tout se détache dans la brisure l'oeil est collé à ces frêles cassures ces vertes ramifications qui nous enfoncent dans un monde où tout se détache fracture contre fracture